- États-Unis / Février 2014 / 10 titres / 38:31
- Label : Bloodshot Records
- Genre : folk-blues rock
- Format : vinyle standard LP
- Autres formats disponibles : CD (un titre supplémentaire), téléchargement (3 titres-bonus supplémentaires, sites habituels)
La quarantaine toute neuve, la casquette de trucker bien vissée sur la tête, Scott H. Biram passe sa vie sur scène et continue de sortir des disques, inlassablement. L’homme-orchestre a de la ressource et de l’énergie, faut dire. Le Dirty Old One Man Band (titre de son quatrième album) incarne à merveille une musique américaine située entre tradition et rébellion. Héritier d’un Lightnin’ Hopkins ou d’un Doc Watson, il communie avec les grands anciens, bien qu’ayant grandi avec Black Flag et Slayer.
C’est ainsi qu’après des débuts dans le punk, Biram s’est lancé dans une carrière solo, construisant un répertoire rude et survitaminé, à base de blues, country, bluegrass, de folk ou de gospel. Ambiance de bar reculé : bière et whiskey, peut-être un peu de bagarre, pas de cigarette électronique. Avec ce huitième album, le texan semble être tenté d’évoluer vers quelque chose de plus propre et de mieux produit, de moins intime aussi, ce que la pochette ne laissait pas supposer. Lui-même reconnaît que Nothin’ But Blood s’avère être un nom « déroutant ».
Toujours aussi bon ce bourbon, mais pense aux vitamines et garde la tête froide
L’énergie manque. Le fameux vieux micro saturé est délaissé. On a déjà entendu Biram chanter dans un mégaphone et voilà qu’on se retrouve avec trois ballades folk. L’inaugurale « Slow & Easy » évoque poétiquement une sorte de quête éternelle, mais semble née dans la douleur et déçoit faute de spontanéité. Si « Never Comin’ Home » convainc davantage, difficile de parler d’un hit en puissance à l’inverse d’un « Sinkin’ Down » (2009). Ensuite moins de rythme, pas de chanson de trucker, pas d’harmonica ni de yodel : où est passé notre hillbilly friend?
Les titres blues-punk, eux, sont au rendez-vous. Biram retrouve son exubérance avec l’adaptation thrashy du « Alcohol Blues » de Mance Lipscomb. Il y dégoise des horreurs (« you can’t be my woman, suckin’ and fuckin’ some other motherfuckin’ dude ») avant de se faire spirituel (« everybody rejoice : hallelujah! »). Ce contraste symbolise la personnalité complexe du chanteur, dont les modulations de voix étonnent. La guitare slide et les effets psychés qui dynamitent avec malice le traditionnel « Jack Of Diamonds » suscitent également l’enthousiasme.
Le reste (country-gospel, old blues lubrique, hard-rock) oscille entre le bon et le très bon, mais c’est surtout le délirant « Around The Bend » qui ne passe pas inaperçu : du hillbilly-metal bruyant et bourrin! Avec les albums de Biram on a l’habitude d’un joyeux bordel. Mais là, ça devient carrément de la schizophrénie. Quitte à se faire jeter du bar manu militari, un mot sur cette édition qui comporte quatre titres de moins que le streaming intégral : on s’foutrait pas un peu d’la platine du fan de vinyle, par hasard?
___6/10___
Artwork et textes : On aime la pochette poisseuse signée Mark Todd. Par contre les paroles ne sont pas fournies et ça, c’est énervant. Sinon bien sûr on retrouve des thèmes populaires classiques.
Bonjour
Je recherche les paroles de la chanson : Open Road de Scott H Biram
Si quel qu’un parmi vous les avez ça serait vraiment très sympas de me les faire passer.
C’est pour l’anniversaire d’un ami gravement handicapé qui est fan comme moi de Scott
Merci de tout coeur
Jean-Luc
jlg38600@gmail.com
Merci de me les envoyez sur ce mail 🙂