Chronique : LORD DYING – Summon The Faithless

Summon The Faithless

  • Etats-Unis / Juillet 2013 / 8 titres / 39:57
  • Label : Relapse Records
  • Genre : thrash/sludge metal
  • Format : vinyle standard LP « hot pink »
  • Autres formats disponibles : divers vinyles, CD, téléchargement (« Deluxe Version » sur iTunes Store)

A défaut de véritable nouveauté la mode est au vintage, aux revivals, et aux mélanges. Cette dernière tendance est probablement la plus intéressante, et nous a réservé récemment de belles surprises. Originaire de Portland OR, Lord Dying déconcerte plutôt qu’il ne surprend. Son sludge, il te le sert à la sauce thrash metal. Ça pique un peu mais c’est digeste. On est content d’y avoir goûté mais on n’est pas sûr d’y revenir.

En signant chez Relapse pour son premier album, le quatuor a mis les petits plats dans les grands : la production spectaculaire nous en met plein les oreilles. Un minimum pour du Relapse. Les guitares sont grasses, les riffs rudimentaires. Un vieux fan de deathcore se cache-t-il dans le groupe? Erik Olson (guitare/chant) beugle (un brin pénible sur « Perverse Osmosis »), les quelques breaks instrumentaux ne parviennent pas véritablement à briser la linéarité tracée par le rythme mid-tempo (n’attendez pas l’accélération qui tue) et la structure classique des morceaux.

Mélange inédit, recette à perfectionner

Par bonheur Lord Dying ne renie pas ses racines metal. Lorsque le groupe se laisse aller à des parties thrash/death plus traditionnelles – en particulier les trop rares et trop brefs solos revenus d’une époque où le metal se jouait sans la barbe (les cheveux longs suffisaient chez Death ou Sepultura) – on respire et on se dit qu’il ne fait pas que surfer sur la nouvelle vague sludge provoquée par Kylesa.

Le cocktail proposé n’est pas seulement déconcertant. Il est aussi inédit. Malgré des clins d’oeil à différents styles, il est difficile de déceler dans Summon The Faithless une influence majeure, à l’exception de High On Fire (flagrant sur le morceau-titre). Crowbar peut-être. Voilà un sludge amputé du « core » : plus fun que rebelle. Trop lent pour du thrash/death, trop propre et rythmé pour faire doom.

Au final cet album se révèle être une curiosité sympathique. Lord Dying devra faire plus et mieux pour qu’on y revienne avec appétit. Gagner en cohérence et en fluidité. Faire quelque chose de plus sale et audacieux. Ou libérer sa technique et raser sa barbe.

___5/10___

Artwork et textes : Superbe pochette signée Orion Landau, déjà auteur de nombreux artworks « metal »(In Their Darkened Shrines de Nile, etc.). Pour le reste le visuel du groupe semble inspiré par celui de High On Fire. Les paroles (apocalyptiques) figurent sur un feuillet intérieur, simple et agréable. Comme on pouvait s’y attendre elles ne présentent pas grand intérêt, tant sur le fond que sur la forme.


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