Par amour et souci déontologique on souhaitait te parler également des AUTRES disques 2013 : ceux qui ne rentraient pas dans nos catégories vastes mais néanmoins hermétiques (lire enflammades 3 à 7), ceux rangés dans les rayons peu visités, les inclassables, les expé bizarres, les sans étiquette, les trop d’étiquettes… La musique comme infinité de possibles. On n’oubliera pas non plus : Son Lux, nouveau petit prince de la musique hybride.
#5 JERUSALEM IN MY HEART – Mo7it Al-Mo7it (Constellation). Entre tradition (buzuq, psalmodies, zurna) et modernité (synthé, vocoder, drones) ce disque te fera voyager dans un monde arabe en plein mouvement. Au travers de ce projet collectif (musical mais aussi visuel) l’artiste libano-canadien Radwan Ghazi Moumneh propose une expérience troublante et belle, au cours de laquelle contemplation et sagesse prédisposent à la révolte.
#4 THE UNDERACHIEVERS – Indigoism (autoproduction). On n’est pas des grands spécialistes du hip-hop mais quand une mixtape (même pas un album, nigga) de cette qualité nous tombe dessus, on attrape. Ça secoue car ces deux rappeurs de Brooklyn défoncent tout plus fort qu’ils ne sont défoncés (c’est dire, nigga). De l’insolence, beaucoup d’efficacité et une fibre mystique qui ne nous laisse pas insensibles (et c’est en téléchargement gratuit, nigga).
#3 FUCK BUTTONS – Slow Focus (ATP Recordings). Avec ce troisième album le duo electro préféré des rockeurs nous balance du synthé et des percussions à l’envi, prend son temps aussi, nous transporte. Sur le dancefloor, toutes les générations sont réunies dans la transe. Une sorte de post-rock version electro, possédé, dans lequel les sons saturés et noise se superposent et montent en puissance. Un maxi triple XL de vibrations électriques s’te plaît.
#2 LA FEMME – Psycho Tropical Berlin (Born Bad Records / Barclay). La Femme est partie à la conquête du monde, forte d’un contrat de licence avec Barclay, enhardie par ce disque aussi délicieusement sixties que savoureusement années 80. Dans ce nulle part l’insouciance échange avec une noirceur inattendue, synth-pop et musique surf s’accouplent à l’occasion d’un mariage psyché. Un vent frais sur l’Hexagone dont on ne sait s’il vient du Nord ou du Sud.
#1 CORRECTIONS HOUSE – Last City Zero (Neurot Recordings). Les membres de ce supergroupe ne se sont pas réunis pour rien : ils avaient un vrai projet artistique. Nihiliste et violent. Climat de terreur indus, sécheresse dark folk, résistance punk et hurlements de sax attestent d’une fin du monde chère à Mike IX Williams. Les survivants profitent de quelques accalmies pour commenter les événements, avec un mélange de grâce et de gravité. Excellent.
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